Exceptionnellement, nous ne sommes pour rien dans l’organisation de ce séjour.
Il s’agit en
quelque sorte d’un voyage organisé, clef en main. C’est Francine qui nous a
incités à partir dans ces conditions et nous l’en remercions encore.
Aussi,
tout exceptionnellement, les photos présentées ici ne sont pas seulement les
nôtres, mais aussi celles de Serge et de Francine.
Ce séjour au Maroc, plus précisément dans le haut Atlas, s'est déroulé du samedi 14 avril 2012 au dimanche 22 avril 2012. Nous sommes partis en famille, avec nos deux ados et Francine. Une autre famille d’amis, également pourvue de deux ados nous a rejoints le dimanche à Marrakech. Depuis notre arrivée au Maroc, et jusqu’à notre retour à Orly, nous nous sommes entièrement confiés à la diligence de notre guide Mohamed Nait Said qui a tout organisé (avec un parfait succès) de notre séjour tant sur le plan pratique et technique que pour notre emploi du temps et nos itinéraires : Nous avons arpenté la haute vallée de l'Assif-n-Aït Bouguemez.
Ce séjour nous a coûté environ 800 euros par personnes, tout compris (avion, nourriture, hébergement, souvenirs et cadeaux, etc.).
Ne soyez pas choqué par la
translittération des noms propres tachelhit ou arabe en alphabet latin. Celui-ci
est impropre à rendre les doubles consonnes, les è, i, diphtongues et autres
sons gutturaux ou aspirés de ces langues, mais c'est le seul que nous sachions
lire. Nous nous basons donc sur les sources (livres, cartes, panneaux, lettres, journaux)
pourtant locales qui ne sont pas unanimes. Voir notre index
des toponymes d'Aït Bouguemez cités sur le site.
C'est mieux de voir ce site avec
un écran d'au moins 1280 points de large.
Le site est riche en illustrations. Merci de votre patience
durant le chargement. Mais après, on peut récupérer les images en grand.
Enfin, on peut lire la totalité du site de façon linéaire,
sans un seul clic, mais ce n'est pas un conseil.
Au moment où nous avons réservé, la meilleure offre que nous avons trouvée fut celle de Royal Air Maroc vendue sur l'internet par GOvoyages. Départ à 22h15, arrivée à 23h15 (merci le décalage horaire). Nous avons voyagé sur un imposant Boeing 747, avons eu un honnête repas chaud à bord et sommes arrivés avec un peu d’avance. Rien n'à signaler du côté des formalités. Bref, un voyage sans histoire. Les vols aller/retour pour 4 nous ont coûtés 1 596 € en tout.
A l'arrivée, nous fumes accueillis par notre guide Mohamed. Nous avons rejoint en quelques minutes Marrakech à bord d'un confortable combi. Mohamed avait réservé des chambres au Riad Omar.
Arrivé là, dodo. Il est tard.
Nous partons avec Francine en direction de la place Jamaâ El Fna.
La vaste esplanade est
grouillante d’animations : Montreurs d’animaux,
comédiens, danseurs, magiciens, vendeurs à l’étalage, musiciens…
On trouve
aussi de quoi se restaurer : Jus d’orange, escargots, pâtisseries,
grillades etc.
On a d'ailleurs profité
d'un thé (à la menthe) accompagné de pâtisseries (locales) en terrasse. Très
bon
Ensuite nous avons plongé dans les souks de la Médina. Nous avons vu successivement (dans le désordre) des épices, des poteries, des vêtements, des bijoux, de la mégisserie, des mécaniciens, de l’orfèvrerie, des cordonniers, des menuisiers, de la ferronnerie, de la vaisselle, de la broderie, des tisserands, des dinandiers, des chausseurs, des joailliers, et j’en passe. Chaque corporation est regroupée dans un petit secteur où se côtoient la vente et la production dans de petites échoppes débordant largement sur l’étroite chaussée. Nous avions un plan mais l’avons simplement ignoré, jusqu’à nous perdre quasiment. Nous avons atteint le quartier des tanneurs, rencontré plusieurs marchés de denrées (légumes, poissons, volailles). Nous avons été coincés quelques minutes dans un embouteillage de piétons et bourricots. Nous avons acquis un pouf de cuir sans trop marchander (250 dirhams on peut faire beaucoup moins). Nous avons agréablement mangé au hasard d’une gargote au coin d’une ruelle un peu plus calme de quelques grillades précédées de lentilles et d’une salade de tomate, le tout pour quelques dizaines de dirhams.
Pour finir ce grand moment de dépaysement urbain, nous nous sommes laissé guider par le rabatteur d’une teinturerie. Un cordial et facétieux guide qui, sans en voir l’air, avec patience et astuce, nous a amené jusqu’au secteur des marchands de chèches. Une rapide visite de la teinturerie, Une démonstration bien rodé d’un ouvrier, les habiles arguments du marchand ont eu tôt fait de nous munir de 3 riches pièces rebrodées âprement négociées (300 dirhams le tout) et particulièrement bien assorties aux chevelures, yeux et vêtements des achetrices.
Dans l’après-midi, nous avons visité le palais de la Bahia.
Ca vaut le coup d’œil. On retrouve les classiques et pourtant improbables assemblages de cours
et de patios, agrémentés de bassins, de fontaines et de verdure et cernés de
galeries somptueusement ornées de moucharabiés et de céramiques des palais arabo-andalous.
C'est le petit bémol du voyage. Le long trajet routier depuis Marrakech jusqu'à Aït Bouguemez. Malgré les arrêts pittoresques, le confort du minibus, les horizons enneigés de l'Azourki (3677 m) se rapprochent bien lentement...
Un arrêt à El
Attaouiya nous permet de déguster
un thé et d'assister à l'authentique de la distribution de farine organisée
par le royaume à proximité du marché aux denrées.
Le
flot continu s'impose par son vacarme, par son ampleur, par sa hauteur.
Très accessible à chaque niveau. Elle en met plein les yeux et plein
les oreilles.
Ouzoud, c'est
aussi une colonie de magots.
Après la pause déjeuner à Azilal, c'est la montagne. la route s'élève à plus de 2 200 m pour franchir le col d'Aghebar du Jbel Talmest.
De là, on admire les pentes nord du Jbel Tizal. Il n'y a plus qu'à le contourner par la droite pour atteindre notre but.
Le passage du gué sur l'Assif-n-Sremt peu après Tamarnout.
C'est le signe que l'arrivée est proche.
Enfin, c'est l'arrivée au Gîte Imarin.
Les
sommets sont encore enneigés, mais le ciel a toujours été bleu, le soleil
toujours présent.
Tous les matins, nous avons pris le petit déjeuner dehors.
La
colline de Sidi
Chita est frappante dès le premier abord par bien des aspects:
Son emplacement, incongru, au milieu de la plaine. Sa forme géométrique,
si régulière, malgré sa matière; des couches de différentes roches tordues,
ployées, écrasées. Son ampleur, plus de 150 m au-dessus de la vallée.
Son aménagement, avec l'incroyable forêt plantée sur sa face nord dans
la deuxième moitié du siècle dernier. Et son couronnement par un grenier collectif
fortifié ruiné. On n'a qu'une envie : Y grimper. Nous l'avons gravi par la face nord. Ce fut l'occasion de rencontrer
le couple de lions de l'atlas pétrifiés là pour l'éternité par la piété du marabout Sidi
Chita.
Ci-dessus,
la face nord est de Sidi Chita, ci-dessous la face ouest
Le grenier de Sidi Chita
Ci-dessus,
la face sud-ouest et l'angle sud. Ci-dessous la face sud-est avec l'entrée du
grenier qui domine les vestiges d'une citerne et la face nord est.
Un tour
d'horizon
depuis le sommet de Sidi Chita
La
vue vers l'amont. Tout au fond, la pointe de l'Azourki et la crête du Waougoulzat
(3763 m), à gauche le village d'Aït Ziri et au pied de Sidi Chita, à droite, Idkkalen.
La
vue vers l'aval : Ci-dessus la rive gauche avec le gîte et, à droite le
hameau de Takhida. Ci-dessous la rive gauche avec tout au fond Agouti et à droite
Talsanant.
Bon
maintenant, on redescend sur Idkkalen.
Le
village d'Idkkalen
se blottit au pied des versants sud et ouest de Sidi
Chita.
Il est très représentatif des villages de la vallée. Il y a d'abord un
bras de rivière canalisé qui longe la colline au plus près séparant la plaine
cultivée des cailloux de Sidi Chita. Ce canal est doublé d'un large chemin de
terre qui rejoint la route de chaque côté du village. Enfin, deux rangées de
maisons étagées sur la naissance de la pente profitent du soleil.
Ci-dessous,
le cimetière.
Le
village est une zone d'activités commerciales : Ci-dessus son
épicerie, si réputée qu'elle n'a pas besoin d'enseigne, à droite son colporteur.
Idkkalen
est aussi une zone de production. Il y a les cultures irriguées, bien sûr, mais
aussi l'élevage. La plus part des maisons hébergent un ou deux bovins, curieusement
gardés au piquet, à proximité immédiate du logement. Les ovins sont aussi très
présents, mais sont généralement menés sur des pâturages caillouteux et
élevés. Les ruelles en terre battue sont surtout le royaume des gallinacées.
Enfin, de séculaires noyers procurent outre leurs fruits leur ombre épaisse
et fraîche en été, et, au printemps, des nichoirs hauts larges et sûrs pour les
cigognes.
En
fin d'après-midi, de retour d'Agouti,
nous repartons vers Sidi
Chita,
que nous contournons par le nord pour rejoindre Idkkalen.
Nous
sommes attendus chez Ahmed
pour un petit goûter. Thé à la menthe, beignets à sa façon, miel de la vallée,
huile... Excellent accueil. Excellente collation.
Nous sommes reçus dans
cette pièce étroite et longue, alternativement dortoir et salon. Les murs très
épais, les ouvertures étroites, les banquettes couvertes de coussins qui ceinturent
la pièce sont typiques de l'architecture d'intérieur de l'habitat villageois
local.
Après
un bon déjeuner au gîte, nous repartons pour Agouti. Nouvelle traversée
de la vallée, vers l'aval cette fois.
Cette
localité est la première traversée par la route à l'entrée de la vallée.
Elle fut autrefois fortifiée.
Comme celle
des pommes, la culture des iris est très répandue dans toute la vallée. Les rhizomes séchés sont destinés à la confection
de remèdes.
Nous descendons la vallée depuis le gîte, vers l'Assif-n-Aarous. Au niveau du confluent, l'Aït Bouguemez est barrée par le plateau aride et pierreux de Tamzrite. Pour rejoindre
l'Assif-n-Aït Bouguemez, l'Assif-n-Aarous fend le plateau par des gorges étroites.
Un pont permet au chemin de franchir l'obstacle.
Au fond de gauche à droite,
du plus proche au plus lointain, Sidi Chita, Sidi
Moussa, et l'Azourki.
Le plateau, inculte et plat est aménagé pour le foot.
En arrivant à Aarous.
Aarous abrite des animaux très domestiques.
Les moutons franchissent l'Assif-n-Aarous
Les promeneurs franchissent l'Assif-f-Aarous
A
mi-chemin entre Aarous et le plateau d'Ikkis, juste en amont de l'endroit
où l'assif-n-Aarous interromps le chemin, la falaise de terre et de cailloux
compressés est creusée, au revers de la rive gauche, d'anciens refuges troglodytiques plus
ou moins éboulés.
Le plateau d'Ikkis
est un vaste espace cultivable à 2250 m, irrigué par l'Assif-n-Aarous
renforcé par des sources latérales.Les
derniers hectomètres avant l'arrivée dévoilent le sommet du M'goun à 4068 m.
Un petit coup d'œil en arrière, en arrivant, pour admirer la crête du Jbel Tizal.
Le petit hameau reprend vie dès le printemps avec la mise en culture du plateau.
On
peut voir le Tizal 3041 m, le M'goun 4068 m, le Tarkeddid 3585 m, et l'Ighil-n-Ikkis 3207 m, dans le désordre.
Les enfants sont toujours
curieux de voir les étrangers. Ils s'approchent malgré leur appréhension et les
mises en garde des parents.
Les
cabris trop jeunes restent avec les poules.
Ahmed
nous a précédés avec son mulet.
Tout le monde mange au bord du ruisseau.
Le ruisseau irrigue quelques pêchers, sur fond de Tizal.
Le plateau d'Ikkis, le M'goun.
Ce jour-là, nous partons pour un long périple dans l'Aït Bougemez. Au programme Tabant, la capitale, et Sidi Moussa avec d'autres surprises réservées par Mohamed ou au hasard de la promenade.
Au fil des sentiers, l'ambiance convoque tour à tour à notre mémoire les étiers de l'île de Ré, les lévadas de Madère ou les rizières de Bali.
Nous allons à la rencontre de la vie de la vallée,
avec ses activités les plus prosaïques, quotidiennes. La vie quoi ! Sa nature
sauvage et domestiquée.
Mais nous trouverons aussi les disparus, certains, du
jurassique, parfaitement ignorés et d'autre, saint,
encore respecté.
La vallée, en dehors des villages est emplie des activités ordinaires, agricoles, domestiques, artisanales, commerciales, pastorales ou de loisirs.
Petit
rappel des jours précédents
Pont sur l'Assif-n-Aït Bouguemez. Au fond, Idkkalen. |
Et
maintenant, entre Idkkalen et
Aguerd-n-Ouzrou. |
Repiquage |
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A gauche, le curetage d'un canal d'irrigation. C'est un travail collectif, décidé par le chef de la communauté agraire. Les villageois sont de corvée (Ne peuvent se dérober à la tâche que les familles ayant invité tout leur village à une fête). Le limon récolté amendera les cultures.
Ce
paysan des environs d'Aguerd-n-Ouzrou, à droite, se livre
à une énigmatique pratique culturale. |
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La
démographie de la vallée est assez dynamique. La construction de nouvelle maison
se fait souvent de façon traditionnelle, en pisé. Une équipe de 4 ouvriers dont
un maître et un apprenti monte les murs en terre. Le mélange, tassé, sèche lentement, serré entre des planches. Parfois, les fondations sont
en pierre.
Sidi
Chita et Aït Ziri vus de la crête qui mène à Aguerd-n-Ouzrou et donne sans
doute son nom au village.
On arrive sur Aguerd-n-Ouzrou et on distingue de mieux en mieux la silhouette de l’ighrem-n-Sidi Moussa
au sommet de sa colline.
Aguerd-n-Ouzrou sur fond de Jbel Tizal (3041 m) encore enneigé.
La
bourgade de
Tabant, chef-lieu de la vallée a prospéré autour des représentations royales, étatiques
et administratives, et du marché, formant un nouveau centre-ville. Coincé au confluent de l'Assif-n-Rbat et de
l'Assif-n-Aït Hkim, au pied de Sidi Moussa, elle présente peu d'attrait. L'occasion
d'exposer ici le concours d'huisserie.
Nous
verrons tout à l'heure l'ancien village de Tabant, de
l'autre côté de l'Assif-n-Rbat
La route continue après Tabant vers Ibakkalliwen.
A la sortie de Tabant se trouve les écoles du secondaire, avec internat, ainsi que l'école des accompagnateurs de montagne du Maroc.
La place centrale d'Ibakkalliwen est occupée par un magnifique
grenier collectif.
Des maisons du village s'appuient sur cette dalle inclinée qui a gardé la trace des pas de plusieurs créatures antédiluviennes.
Les traces sont nombreuses et suivies sur plusieurs pas.
L'imagination échafaude sans effort les scénarios des rencontres, des passages successifs, des apparitions fascinantes ou terrifiantes avant de s'enfoncer dans la profondeur des temps sans espoir de l'appréhender effectivement.
Certains pieds sont tridactyles, d'autres forment des bassines bien rondes ou allongées et ornées de boucles. Les spécialistes y distingueront herbivores et carnivores, sauropodes et théropodes, adultes ou jeunes.
Heureusement, nos médiocres talents de photographes vous laisseront la surprise et l'émerveillement intacts lorsque vous les découvrirez vous-même.
Le
fréquent passage d'animaux titanesques n'inquiète nullement les gallinacés.
Nous redescendons la vallée par la rive gauche et arrivons rapidement à Aït Imi. Le village occupe les deux rives du débouché d'une combe qui mène droit au Tizi-n-Ait Imi (2905 m) entre l'Ighil-n-Igoudamene (3519 m) et le Jbel Waougoulzat (3513 m) .
D'un côté il est perché.
De l'autre il est au bord
des cultures
Passage de
ruisseau en quittant Aït Imi pour rejoindre Tabant le vieux. Respect à la grâce
et à l'élégance.
L'ancien hameau de Tabant,
face au nouveau, abrite une importante colonie de cigogne qui s'est emparée
des ruines d'un ancien bâtiment et des noyers alentours.
C'est là qu'on s'est arrêté
pour manger. Ahmed nous attendait.
La ville neuve de Tabant
vue de l'ancien village.
On voit la forêt plantée sur l'Adazene et tout au fond, le jbel Tizal.
La colline de Sidi Moussa, (2008 m) comme celle de Sidi Chita, est couronnée par un grenier collectif. Mais celui-ci a été sauvé de la ruine et restauré.
Le
soir, le lieu saint est le dernier à être salué par le soleil couchant, alors
que la vallée est déjà plongée dans l'ombre des sommets.
Le grenier se visite et on peut visiter successivement
le fortin juché sur sa colline, l'espace sanctifié, les pièces attribuées à
chaque famille, les dortoirs, la salle de réunion communale, la terrasse et
le panorama sur la vallée.
La crypte, un réduit aveugle, d'accès étroit se visite à la bougie
et à l'encens. Ambiance garantie.
L'ancien gardien, mort il y a peu à un âge vénérable a hérité, par contagion, d'un peu de l'aura de Sidi Moussa. Ses oripeaux et sa photo sont exposés !
Le jeu de clair-obscur se poursuit dans les coursives et les salles des étages.
L'accès à la terrasse |
Sidi Moussa est aussi un haut lieu de la modernité. |
Manifestation subite de la nature mystique du lieu |
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La vue depuis Sidi Moussa vers l'amont. En remontant le cours de l'Assif-n-Aït Bouguemez, la rivière est constituée de la confluence de l'Assif-n-Rbat et de l'Assif-n-Aït Hkim |
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Au centre, Aguerd-n-Ouzrou,
au loin Sidi Chita |
La campagne entre Timit et
Aït Ziri |
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La vue depuis Sidi Moussa sur l'Ait Bouguemez vers l'aval. |
Nous sommes rentrés de
Timit en taxi : Trois à l'avant, quatre au milieu et quatre à l'arrière.
Un peu serré mais bonne ambiance. A
voir en mouvement.
Mais quel est ce véhicule
si spacieux ? La Peugeot 504 qui n'est plus produite depuis 2005.
Vendredi
20 avril 2012 : L'alpage
du Jbel Tafanfante
Nous sommes maintenant une formation aguerrie.
Nous allons attaquer les pentes du jbel Tafanfante.
Et cette fois, pas de mule. On porte le pique-nique.
Les premières pentes sont
très rudes. On courbe l'échine.
On fait une pause pour
admirer l'Azourki mais Mohamed pointe son doigt de l'autre côté. C'est malin.
Le chemin qu'on vient de faire avec, tout en bas, la fin de la vallée d'Aarous.
De l'autre côté, la suite du chemin.
Toujours ces mêmes cailloux parsemés de genévriers, cyprès, thuya (bref des cupressacées) et de buis.
Peu à peu, l'Aït Bouguemez
se découvre. Mais c'est dans notre dos. Sidi Chita
arbore sa livrée mi-partie. L'Azourki impose sa silhouette à l'horizon.
La crête du jbel Tafanfante qui culmine à 2 513 m.
De là, on a une vue vertigineuse vers l'Oued Lakhdar augmenté de l'Assif-n-Aït Bouguemez dont les gorges nous séparent du village de Tighza.
On profite de l'ombre propice d'un genévrier séculaire pour reprendre un peu d'énergie après avoir passé la crête du jbel Tafanfante
l'Amskik
domine le site du haut de ses 3400 m.
La végétation arbustive de cupressacées est sculptée par la fantaisie des caprins,
du gel et du vent.
Tout
au fond, la longue crête de l'Aghrie
L'Ighil-n-Ikkis (3 207
m) et le jbel Tifdaniwine (3 449 m) dominent un large plateau occupé par une prairie
humide.
Ci-dessus, le plateau du jbel Tafanfant. Au fond, la
crête de l'Igoudamene
Ca
broute. C'est tranquille.
Le
berger (au centre) fait facilement la différence entre les touristes (à gauche)
déguisés en
moutons -Ils gardent leur sac à dos! Trop facile!- et les vrais moutons (à droite).
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Nous avons
poussé la balade jusqu'au Taghia-n-Aït
Hamoudou. |
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Le ruisseau crée une
étroite bande de fraicheur sonorisée du plus agréable effet.
Apres être redescendu des
sommets, Mohamed nous entraine dans les profondeurs des Gorges
de l'Assif-n-Aarous.
A la sortie des gorges,
nous retrouvons la route qui mène à Agouti puis Talsanant. La prévoyance de
Mohamed, assisté de son téléphone, nous permet de rentrer en taxi (bétaillère).
On y prend gout.
Samedi 21 avril 2012 : Retour à Marrakech
Après un dernier salut à la famille
de Mohamed, nous faisons un dernier crochet par Timit où se trouve le
très discret point de commercialisation des produits
de la vallée à destination des touristes. Peu de choix. Cher. Horaires imprévisibles. On pourrait croire qu'il n'existe
que pour justifier les subventions d'une ONG, de l'ONU ou de l'état. Mais de bonne qualité.
Les noix au miel sont réellement réussies.
Puis le minicar nous ramène par le même chemin.
Le col d'Aghebar
,
Azilal,
mais pas la cascade d'Ouzoud),
El Attaouiya,
et jusqu'à Marrakech
et son riad Omar
et enfin l'aéroport le lendemain matin.
L'hôtel est particulièrement bien placé, à deux pas de la place Jamaâ El Fna. Mais le bâtiment, en retrait de la rue Bab Agnaou préserve entièrement les chambres de l'agitation de la médina. Le charme authentique de l'ancien riad a été conservé. Nous avons eu des chambres spacieuses, confortables, aménagées sur le patio, avec toutes commodités, y compris une corbeille de fruits. Le petit déjeuner, comme le dîner, sont servis sur la terrasse couverte qui domine la ville. Enfin, l'accueil propose le change des euros à un cours assez favorable.
Le site a changé : Maintenant c'est www.maroc-trekkingadventures.com
Le gîte comporte trois bâtiments : Le principal abrite la cuisine, une salle à manger, un salon avec l'internet et à l'étage plusieurs chambres.
Une construction annexe est constituée de
trois chambres.
Chaque chambre dispose du confort de base; électricité, sanitaire, douche et eau chaude.
Enfin, derrière le bâtiment principal se trouve
le hammam traditionnel. La pièce, assez bien isolée, est construite au-dessus
d'un emplacement où l'on peut faire un feu de bois. L'eau placée dans la cuve
de métal prise dans la maçonnerie du sol diffuse sa vapeur douce de
façon progressive. Le savon noir est sur place. Un moment à ne pas manquer.
Le gîte dans son environnement.
Le gîte se situe sur la partie aval de l'aït Bouguemez, à l'écart du hameau d'Idkkalen, sur la rive gauche, à quelques mètres au-dessus de l'un des bras principaux de la rivière.
L'extérieur du gîte
Le pont sur l'Assif-n-Bouguemez pour rejoindre Iddkalen depuis le gîte au travers des pommeraies. La colline de Sidi Chita. Au fond, l'Azourki encore enneigé (3677 m).
Le chemin au pied de la terrasse est animé tout le jour durant par les allers et
venues des villageois qui partent ou reviennent des champs, plus ou moins chargés, souvent accompagnés d'une mule. Dans le ciel, les cigognes qui nichent dans les vénérables noyers d'Iddkalen alternent avec les aigles descendus du Jbel Tizal ou de l'Ighil-n-Igoudamene qui culmine derrière le gîte à plus de 3500 m.
La vue
du gîte
Il se dégage du paysage de la terrasse un sentiment de paix très profond. Tout semble calme depuis le
sommet du Jbel Tizal (3041 m) jusqu'à l'Assif-n-Aït Bouguemez.
La terrasse, à deux niveaux, fait face au Jbel Tizal qui exhibe ses étonnantes couches sédimentaires aux multiples nuances. Les ruines de l'ancien grenier à grains dominent le gîte en amont, tandis que la vallée se déploie en aval avec ses pommeraies et ses cultures vivrières jusqu'à Agouti.
La vie du gîte
La
terrasse attire tout le monde ; au moment du goûter,
comme
pour le petit déjeuner. Le hamac aussi a ses amateurs.
Le
vaste espace à vivre du gîte, de plain-pied, est particulièrement convivial le
soir (tout le monde
s'y retrouve) et chaleureux (il y a une cheminée).
Mohamed avec Saïd, un villageois
de sa connaissance, nous y a même gratifiés d'un mémorable concert de chants traditionnels
accompagnés d'instruments de même.
Unique. (Un
peu comme ça mais plus masculin et à deux)
Mohamed connaît vraiment sa région. Il sait les fleurs, les montagnes, les rivières, les oiseaux, les chemins, les hameaux. Il connaît aussi les taxis, les autorités, les marchands, les artisans, les paysans, les restaurants, les gens. Il dit aussi les techniques, les usages, les légendes, les chants.
S’il semble parfois soucieux, préoccupé, c’est qu’il est à l’écoute, pour prévenir et aplanir les envies, les besoins et les difficultés.
Il adapte avec justesse le programme des journées aux envies et aux capacités de ses visiteurs.
Il est le
garant d'un séjour sans problème dans un lieu enchanteur qu'il sait faire découvrir.
Mohamed Nait Said (zaaoite)
Guide officiel montagne et désert au Maroc.
Téléphone portable; 00212 6 73753180.
Pour
lui écrire.
Brahim, à droite, est le frère de Mohamed. Il
habite Talsanant.
Il est très serviable et d’une extrême discrétion. C’est
lui qui gère l’économat du gîte. Il nous procurera chaque jour un solide petit
déjeuner, un pique-nique, un agréable goûter et un dîner typique. Le pain est
produit dans le four familial, au fur et à mesure des besoins. Le miel est local,
comme les légumes. Bref, sur le plan gastronomique, il n’y a rien à dire. C’est
bon, local, et suffisant.
A gauche, c’est Ahmed, le muletier. Il habite le village d'Idkkalen. C’est son fidèle et inséparable mulet (ci-dessous) qui transporte notre pique-nique. Il nous devance à un endroit convenu et prépare tout pour notre arrivée. Ainsi, nous avons pu avoir des repas chauds à la montagne comme dans la vallée. Nous avons aussi eu l’occasion d’aller chez lui prendre le thé, avec de délicieux beignets.
Je
passe ma souris sur l'image pour connaître le nom de l'animal et le lieu de
la prise de vue. Je clique pour m'y rendre.
Index
des toponymes
d'Aït Bouguemez cités.
Aarous, Aaros, Arous
Adazene
Agouti
Aghrie
Aguerd-n-Ouzrou, Agarde-n-Ouzro
Aït Bouguemez, Aït Bougmez, Aït Bou Gmez, Aït Bouguemaz, Aït Bou Guemes, Aït Bou Guemez,
Aït Bouguemmaz, Aït Bouguemmez
Aït
Hkim
Aït Imi
Aït Ziri
Amskik
Azourki
Ibakkalliwen, Ibakkaliwen,
Ibaklioun, Ibakliwine, Ibakliwn, Ibaqaliwn
Idkkalen, Idoukaln
Igoudamene, Ighedamen
Ikkis, Ikisse
Lakhdar
M'goun
Rbat
Sidi Chita
Sidi Moussa
Tabant
Tafanfante, Tafenfent
Takhida
Talsanant, Talsannant, Talsnant,
Talsnnante
Tamzrite
Tarkeddid
Tifdaniwine
Tighza
Timit
Tizal
Waougoulzat, Ouagalzate