La paroisse de Saint Martin est citée dans une bulle de 1153 (sous le pape Eugène III).
Les habitants du territoire de l'actuelle commune du Bousquet sont certainement
concentrés sur le site entre la Seguinerie et Saint martin d'Orb.
C'est là que seront construits l'église paroissiale de Saint Martin de
Clemensan, et, un peu plus loin, la maison forte de Cazilhac. On doit sans doute
ces deux bâtiments à l'activité des moines de l'abbaye
de Joncels, vers le
XIIe siècle. Ils mettent en valeur et développent
la vallée du Gravezon et de l'Orb au moins jusqu'à Boussagues en particulier
par la viticulture.
Signalons aussi les vestiges supposés d'une chapelle antérieure au XIIe siècle qui participent de la partie voutée de l'actuel presbytère, sur le site du Bousquet de Grajan, précurseur du village du Bousquet d'Orb.
Il y a peut etre de nos ancetres parmi les paysans du secteur,
mais qui peut le dire ?
Saint Martin est situé sur la via
Tolosana, le chemin ralliant tous les pèlerins
de Compostelle venant d'Italie ou de Provence. Depuis Lunas, la via traverse
l'Orb par le pont de pierre, passe par l'église de saint Martin, monte
vers la Seguinerie, puis escalade la pente du Meguillou jusqu'au col des
Clares où elle quitte définitivement la commune pour rejoindre Saint-Gervais-sur-Mare
(en fait, un peu comme le chemin de GR immatriculé 653 en 2014).
Cette situation sur la
via tolosana a sans
doute contribué à l'économie du village entre le XIe et
le XIIIe siècle.
En 1209, le Bousquet est dans le vicomté de Béziers, dans le comté de Toulouse sous l'autorité du royaume de France.
Le Vicomte est Raimond-Roger Trencavel. Mais celui-ci est aussi (et entr'autre) vicomte de Carcassonne et donc vassal du comte de Barcelonne, roi d'Aragon. Il regne sur un vaste ensemble cohérent partagé entre Aragon et France. Cette situation a sans doute pesée dans l'isolement puis la défaite des Trencavel lors de la croisade des Albigeois qui voit la mise à sac de Béziers en juillet.
Dès 1226, le vicomté de Béziers est intégré au domaine royale de France.
Le XIV siècle est marqué par la guerre
de 100 ans. Salomon de Faugères, seigneur de Lunas et Pons VI de Thézan,
seigneur du Poujol et Boussagues prennent les armes et enrolent les hommes de la région pour repousser l’envahisseur
anglais.
L’armée
du Prince Noir d’Angleterre occupe en effet la plus grande partie de la Guyenne
en générale et du Rouergue en particulier. De là, la guérilla est entretenue
par des bandes de mercenaires qui poussent des raids de pillage et de mises
à sac par la route de l’Espinouse et de Douch et remontent l'Orb et son
affluent, la Mare, sans
épargner Bédarieux ni Boussagues.
Outre les villes, les pillards ciblent les
installations minières disséminées dans le pays, à la recherche de métaux précieux.
Cet état de guerre continue ruine l'économie locale et décime les populations.
A la fin du conflit, l'une de ces bandes, désoeuvrée, s'installe durablement dans un repaire inaccessible situé au milieu des rochers, près du Bousquet de la Balme. Le site garde aujourd'hui le nom de tour des anglais. Les relations direct du Bousquet avec Bédarieux seront coupées de fait pendant plusieurs décennies.
En 1370, Le chateau de Cazilhac est occupé et pillé.
En 1379, menée par Chappardel, la "bande des Anglais" - bande de brigands qui n'a plus d'anglais que le nom - prend Joncels de vive force et pille ses richesses.
La
peste frappe le Bousquet de loin en loin. Chaque épisode laisse d'effroyable
perte. L'histoire garde souvenirs des épisodes de 1348 (la peste noire), 1465, 1562, 1612.
Nous
ignorons si nos ancêtres étaient déjà établis au Bousquet, mais ils étaient
sans doute dans la région.
Il y eut ensuite les épisodes de 1649,
puis 1722
(durant cet épisode, le Bousquet était en zone saine, Lunas en zone interdite
et l'Orb infranchissable).
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